Communiqués et messages

Devrions-nous cesser de nous souhaiter un « Joyeux Noël » ou de « Bonnes Pâques » sous prétexte d’imposer une religion à celles et ceux qui, chez nous, en ont une autre ou n’en ont plus ? Certes, notre société est devenue plurielle, notamment sur le plan des identités religieuses. Plutôt que de jouer le jeu d’une intégration par soustraction des vœux à l’occasion de fêtes religieuses, nous optons clairement pour une intégration par addition des vœux : en reconnaissant les fêtes encore ancrées ici, comme celles de communautés plus récentes en ce pays. La plateforme interreligieuse du canton de Vaud souhaite donc former des vœux pour l’une des fêtes les plus importantes de l’une de nos communautés. Nous le faisons dans un esprit de reconnaissance de l’autre et de réflexion pour cet autre que nous sommes aussi.

Hag Pessa’h Sameah

La Plateforme interreligieuse souhaite une bonne fête de Pâques à la Communauté israélite

Dieu nous libère !

Du jeudi 6 avril au jeudi 13 avril[1], la communauté israélite du Canton de Vaud fête Pessa’h. Cette fête est observée en s’abstenant de consommer toute nourriture levée et en célébrant les repas du Seder. Il s’agit de commémorer l’Exode, la fin de l’esclavage du peuple d’Israël en Égypte et le don de la Torah à Moïse sur le mont Sinaï. Le nom hébraïque Pessa’h signifie « passer par-dessus », car Dieu passa par-dessus la maison des israélites lorsqu’Il frappa les premiers-nés égyptiens. La nuit de la Pâque, les israélites sont donc épargnés lors du passage de l’ange de la mort (Ex 12, 27) et sortent précipitamment de leurs maisons pour commencer le chemin vers la Terre promise, vers la liberté dans l’obéissance à Dieu.

« Car le Seigneur votre Dieu marche avec vous,

afin de combattre vos ennemis pour vous et de vous sauver ».

Deutéronome 20,4

            La fête de Pessa’h dure aujourd’hui huit jours et commémore la naissance du peuple d’Israël en tant qu’un peuple libre. Pessa’h est une fête centrée autour de la famille. Lors du traditionnel repas familial du Seder, la Haggadah[2] est lue entre parents et enfants. Les enfants interrogent leurs parents sur la signification du repas et les parents attisent la curiosité des enfants en racontant l’histoire de l’Exode d’Egypte et les miracles que Dieu a accomplis pour racheter son peuple et le rendre libre.

            Ce que cette fête nous enseigne aujourd’hui, c’est que nous sommes appelés à différents moments de notre vie à vivre nous-aussi une sorte d’exode pour être libéré de nos emprisonnements et, comme le peuple hébreu, à passer au-dessus des regards des autres, des angoisses, des souffrances, des maladies, des deuils… Nous sommes surtout appelés à passer par-dessus la mort avec la certitude que Dieu est proche de nous, et marche avec nous.

Que Pessa’h soit un temps de bénédiction et de libération pour chacune et chacun,

confiant en un Dieu qui nous précède et nous accompagne en toutes choses.


[1] Du 15 au 22 du mois hébraïque de Nissan.

[2] La Haggadah est un texte religieux qui contient la narration, les prières et les instructions pour le déroulement de la cérémonie du Seder, qui a lieu lors de la fête de la Pâque.

Joyeux Noël

Depuis trois semaines, nos ami-e-s chrétien-ne-s préparent leur coeur, au rythme des méditations du temps de l’Avent, à la venue de l’évènement de la Nativité.


« La lumière de la Nativité est en opposition avec les péchés et les Ténèbres du Monde » écrit Hélène Bricout, théologienne catholique(1).


La Nativité, c’est la naissance de Jésus, évènement porteur d’espérance et de salut, pour le monde et les hommes. C’est un temps vécu dans la solennité, la joie, la miséricorde, la paix et le don.


Jésus et Marie, sa mère, traversent l’ensemble des traditions monothéistes et en sont un des traits d’union. Au-delà d’aspect doctrinal, de récits différents sur sa naissance, Jésus – le Prophète Issa pour les musulmans- et Jésus des Évangiles se rapprochent par leur symbolique et par leurs qualités et vertus spirituelles.


Leili Anvar écrit à propos de Jésus et de la lecture des Évangiles (2) : « Et voilà que soudain, le flambeau du Verbe éclaire les profondeurs et, ce faisant, amorce le processus de guérison intérieure. Car Jésus est avant tout un médecin de l’âme. Un seul mot de lui peut guérir des plus graves maladies, et même de la mort : « Seigneur, dis seulement un mot et il sera guéri » (Matthieu 8, 5-10) ;


Le poète mystique Jalalâl-Din Rûmi écrit : « Nos consciences sont telles une Vierge où seul l’Esprit de vérité peut pénétrer. Chacun de nous a un Jésus en lui : mais tant que les douleurs de l’enfantement ne se manifestent en nous, notre Jésus ne naît pas. Lorsque la Parole de Dieu pénètre dans le coeur de quelqu’un, sa nature est telle qu’alors est produit en lui un enfant spirituel ayant le souffle de Jésus qui ressuscite les morts. » (3)


L’esprit des croyants insuffle à toute la société que personne ne doit être laissé de côté, que ce moment de Noël est l’expression de la plus chaleureuse solidarité, du plus grand partage. Ce moment de communion et de réunion de toutes et tous au sein de la collectivité, au sein des familles ; l’amour familial s’exprime dans toute sa douceur, des réconciliations sont possibles, le pardon des uns et des autres offre de nouveaux départs. Un temps où on

recherche, ou on retrouve la paix intérieure. La fraternité a toute la place pour se manifester et pour continuer de s’exprimer tout au long de l’année. C’est la possibilité de revenir à une dimension plus spirituelle et par cela plus humaine et de s’éloigner de l’ogre matérialiste, qui durcit nos égoïsmes et peut s’emparer de l’esprit des fêtes.

Dans ce partage de valeurs et symboliques, commun à toutes les traditions, nous souhaitons un joyeux Noël à tous nos ami-e-s chrétien-ne-s et à l’ensemble de la société.

Pour la plateforme interreligieuse :

Sandrine Ruiz, présidente UVAM et Eliezer Shai di Martino, rabbin (CILV)


1 https://www.cath.ch/newsf/la-lumiere-en-liturgie-symbole-du-ressuscite-signe-de-salut-3-6/
2 http://folieetespoirblog.eklablog.com/les-maux-de-l-ame-jesus-ou-la-brulure-du-verbe-a127343090
3 Eva de Vitray de Meyerovitch, Mystique et poésie en islam,Paris, 1972, pp263-264

Chana Tova !

La plateforme interreligieuse du Canton de Vaud adresse à la communauté israélite de Lausanne et du Canton de Vaud des pensées fraternelles à l’occasion du mois de Tichri.

Ce mois particulier débute par Roch Hachana. Cette première fête inaugure le Nouvel An juif et ouvre une période de dix jours, où chaque croyant(e) est invité(e) à s’interroger sur ses actions passées, à entrer dans une attitude de repentir effectif. « Où es-tu ? » Dans la Thora, cette question que se posent les fidèles durant cette fête centrale les ramène dans le jardin d’Eden, à Dieu qui cherche Adam et Eve s’éloignant de Lui. Où en sommes-nous dans notre cheminement spirituel, dans notre vie et nos projets, dans nos relations ?

Ensuite, conscient(e) de ses manques, de ses faiblesses, mais surtout aussi de la Miséricorde divine, il s’agit d’entrer dans une période consacrée à la prière et à la repentance. Elle commence par un jour de jeûne (4-5 octobre). C’est Yom Kippour – un jour de pardon et de délivrance.

Quatre jours plus tard, la fête de Soukkot (ou fête des cabanes) est une invitation festive à quitter son habitation pour se déplacer dans une cabane en souvenir des 40 ans passés par le peuple hébreu au désert, après la sortie d’Egypte. Par-là, chaque fidèle s’identifie au peuple en errance pour apprendre à compter sur la providence de Dieu.

Chacune de nos traditions religieuses exprime, à sa manière, dans son calendrier et ses fêtes, ce mouvement intérieur d’un retour à Dieu : examen de conscience, repentir, pardon et allégresse d’être réconciliés et libérés. Ces trois étapes, de la prise de conscience au renouveau, peuvent transformer nos attitudes, nos choix, nos relations et notre vie.

Nous souhaitons à la communauté israélite un mois de Tichri béni, durant lequel chaque croyant et croyante peut vivre une expérience de réconciliation et de libération spirituelle

Pour la Plateforme interreligieuse :

Christine Volet, pasteur de l’Armée du Salut

Philippe Becquart, adjoint du représentant de l’évêque (région diocésaine Vaud)

Message du Conseil d’Etat vaudois pour le Jeûne fédéral 2022

Chères Concitoyennes, Chers Concitoyens

En 1832, l’assemblée des députés des cantons suisses réunis au sein de la Diète fédérale institua une journée de Jeûne officiel au niveau fédéral, découvrant ainsi la dimension supra cantonale et supra confessionnelle du jeûne. Aujourd’hui nous prenons conscience qu’il est également ferment d’unité.

Le Conseil d’Etat, pour la première fois cette année, convie en effet la Plateforme interreligieuse du Canton de Vaud à délivrer un message commun à l’occasion de cette journée particulière. Lieu d’écoute, de partage et de fraternité, la Plateforme interreligieuse regroupe les représentants des principales communautés chrétiennes, juives et musulmanes du Canton. En la conviant à son traditionnel message du Conseil d’Etat, le gouvernement vaudois renoue avec l’idée que les grands enjeux de société requièrent des réponses tant politiques que spirituelles. 

Au vu de l’ampleur des enjeux auxquels la société est confrontée, l’union entre institutions séculières et religieuses semble adaptée aux circonstances. L’actualité nous montre en effet une réalité difficile à appréhender : nous passons d’une crise à l’autre ; crise humanitaire, climatique, sanitaire, sécuritaire, économique, énergétique, autant de situations susceptibles de générer des sentiments d’anxiété et des attitudes de repli.

L’année 2002 avait pourtant bien débuté : le peuple vaudois sortait d’une longue période marquée par la pandémie et se réjouissait de lendemains plus heureux. Malheureusement, l’année s’est rapidement assombrie lorsque nous apprenions, abasourdis, qu’une nouvelle et violente agression se déroulait à nos portes, ou presque. Et, rapidement, la menace enfouie du recours à l’arme nucléaire est revenue sur toutes les lèvres, tout comme ses conséquences, épouvantables. Comme en écho à nos turbulences humaines, la Nature s’est alors déchaînée à son tour, comme démontrer que le dérèglement climatique était un fait avéré auquel il fallait face, inéluctablement.

Un tel contexte favorise les sentiments d’anxiété et les attitudes de repli. Pour autant, la réponse commune du Conseil d’Etat et de la plateforme est de faire appel à l’unité.

Unité tout court, d’abord, car l’actualité nous rappelle que nous sommes tous frères et sœurs, unis dans notre humanité par un destin commun au sein d’une Terre commune. Face à la crise actuelle l’humanité, menacée, doit apprendre à s’unir, par nécessité.

Unité dans l’adversité, ensuite, car dans l’adversité, l’unité se décline en amitié, solidarité et fraternité. Et une société unie, soudée, constitue un rempart à la violence.

Unité dans la diversité, finalement, car les différences sont sources de vie, de créativité, de nouveauté et d’innovation. Pour être plus forts ensemble, il nous faut donc apprendre, ou réapprendre, à cultiver la diversité à travers le respect, l’écoute et le dialogue.

Ce temps de jeûne nous est donné pour découvrir ce que les crises veulent nous rappeler : nous devons changer de comportement en modifiant nos habitudes et notre regard sur l’autre; entrer dans des chemins de solidarité ; être humain à hauteur d’homme ; passer de l’avoir à l’être.

Sachons contribuer avec nos communautés religieuses à la solidarité et la fraternité. Que ce jour du Jeûne Fédéral soit l’occasion de prendre le temps pour réfléchir à la dimension spirituelle de nos vies, à penser et agir ensemble, dans le respect et l’écoute des unes et des autres.

Eid-ul-Adha Mubarak !

Lausanne, le 6 juillet 2022 – Devrions-nous cesser de nous souhaiter un « Joyeux Noël » ou de « Bonnes Pâques » sous prétexte d’imposer une religion à celles et ceux qui, chez nous, en ont une autre ou n’en ont plus ? Certes, notre société est devenue plurielle, notamment sur le plan des identités religieuses. Plutôt que de jouer le jeu d’une intégration par soustraction des vœux à l’occasion de fêtes religieuses (ce que préconisait un rapport récent de la Commission européenne), nous optons clairement pour une intégration par addition des vœux : en reconnaissant les fêtes encore ancrées ici, comme celles de communautés plus récentes en ce pays. La plateforme interreligieuse du canton de Vaud a donc souhaité faire un pas de plus dès cet été : former des vœux pour l’une des fêtes les plus importantes de l’une de nos communautés. Et pour commencer, nous avons décidé d’adresser nos vœux aux communautés musulmanes présentes et représentées dans notre canton. Nous le faisons dans un esprit de reconnaissance de l’autre, et de réflexion pour cet autre que nous sommes aussi.   

Aïd al-Adha signifie « la fête du sacrifice » et commémore la volonté d’Abraham (Ibrahim) – le patriarche des musulmans, des juifs et des chrétiens – de sacrifier son fils comme un acte de soumission à l’ordre de Dieu, avant que Dieu n’intervienne par son l’ange Jibril et l’informe que son sacrifice a déjà été accepté.

L’Aïd al-Adha est l’un des événements les plus joyeux du calendrier musulman, lorsque les familles élargies se réunissent pour célébrer autour d’un repas festif contenant de la chèvre ou du mouton. La famille conserve un tiers de la part de la viande et un autre tiers est donné aux parents, amis et voisins ; le tiers restant est donné aux pauvres et aux nécessiteux. Comme indiqué, tout remonte à notre patriarche commun Abraham/Ibrahim.

L’histoire de la façon dont Abraham a emmené son fils, (Ismail pour les musulmans et Isaac pour les juifs et le chrétiens) sur la montagne pour le sacrifier à Dieu est emblématique. Il a été interprété et réinterprété tant de fois de tant de manières différentes, des sages de nos religions respectives au chanteur Leonard Cohen.

Leonard Cohen à l’époque de la guerre au Vietnam écrit dans son poème et chanson « Isaac’s Story » en le plaçant dans un contexte moderne de parents envoyant leurs enfants à la guerre. Mais le refrain « I will kill you if I must » (Je te tuerai s’il le faut), va complètement à l’encontre de l’esprit de nos religions. Dans nos textes Dieu dit clairement « Ne touche pas l’enfant ».

Certaines cultures anciennes croyaient en effet au meurtre des premiers-nés pour apaiser les dieux ou pour se venger. Nos religions cherchent précisément à se distancier de cette mentalité, de cette croyance et de ces pratiques.   

L’histoire de Ibrahim/Abraham est très claire, que Dieu ne veut pas de sacrifice humain quelle qu’en soit la cause. Le récit commence sans ambiguïté en disant qu’il s’agissait d’un test, d’un cas de test pour ainsi dire, pour établir ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Dieu est la force la plus puissante de l’Univers, mais nous ne devrions pas imaginer que la façon d’adorer Dieu consiste à sacrifier ce qui nous est le plus cher.

La foi, la religion, les commandements sont orientés vers la vie, et non vers la mort. Ils définissent les limites au-delà desquelles ne pas aller dans l’adoration de Dieu.

De tels récits offrent un socle commun clair, et c’est un privilège de les partager avec nos frères et sœurs musulmans !  Nous leur souhaitons donc une belle fête cette année : Eid-ul-Adha Mubarak!

Pour la Plateforme interreligieuse du canton de Vaud : Eliezer Shai di Martino, rabbin et Jean-Baptiste Lipp, pasteur

Condamnation des actes antisémites contre la Synagogue

Lausanne, le 8 février 2021 – La plateforme interreligieuse du canton de Vaud condamne unanimement l’acte antisémite qui a visé la Synagogue de Lausanne, samedi, jour de shabbat.

Le dépôt d’un cochon en peluche et de lardons devant le lieu de culte israélite peu avant l’ouverture de ses portes constitue un acte irrespectueux à la symbolique insultante envers l’une des religions fondatrices de notre plateforme cantonale.

C’est avec une ferme détermination que nous poursuivons notre dialogue interreligieux au sein de la société vaudoise, au service d’un vivre ensemble solidaire en respect des identités des communautés qui la composent.

Nous condamnons également l’acte de nature antisémite similaire, perpétré quelques jours auparavant, devant une synagogue à Genève. Ces actes de violence sont inadmissibles.

La Plateforme interreligieuse du canton de Vaud

Message de la Plateforme interreligieuse du canton de Vaud pour la fin de l’année 2020

Renforcer la solidarité par des offres d’accompagnement variées

Lausanne, le 14 décembre 2020 – La Plateforme interreligieuse du canton de Vaud souhaite exprimer, d’une seule et même voix, son souci des personnes, qui, indépendamment de toute appartenance ou pratique religieuse, se trouvent isolées, désorientées, précarisées ou menacées par la crise sanitaire actuelle. Nous avons conscience que le mal-être de beaucoup de personnes se vit à l’abri des regards, à l’instar de la pauvreté, si souvent cachée elle aussi.

Si nous mettons tout en œuvre pour desservir au mieux, et malgré les contraintes, celles et ceux qui ont besoin de rassemblements religieux pour se ressourcer et pour prier Dieu, si la plupart de nos lieux tentent de répondre à une demande sociale ouverte à quiconque, nous avons conscience de n’être que quelques gouttes d’eau dans un océan. Cependant, nous osons affirmer que chacune des gouttes qui émane de nos lieux peut compter, et compte vraiment, pour désaltérer un monde assoiffé d’espérance.

Y a-t-il une « entité religieuse », habilitée à faire entendre une voix « experte », du moins autorisée, au nom des religions et confessions qu’elle représente, lorsque survient une crise sociétale majeure, comme cette pandémie, dont notre monde absorbe, depuis cet automne, la seconde vague ? En tant que jeune Plateforme interreligieuse du canton de Vaud, nous osons penser que c’est le cas. Nous appelons donc à l’intensification des liens et de la solidarité, pour le sens de l’existence en s’ouvrant confiant à l’autre, voire au tout Autre, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année et à l’arrivée de la saison hivernale.

Plusieurs actions et offres d’accompagnements sont conduites au niveau local, régional ou cantonal par nos Communautés religieuses en complémentarité et en partenariat avec des services publics et des associations. En cliquant sur le lien de chacune des communautés ci-dessous, vous trouverez des propositions variées d’accompagnements, de présences, de soutien concret (présence d’aumônier.ère.s dans les hôpitaux, EMS, institutions spécialisées, prisons, et organisation d’accueils avec distribution alimentaire), d’espaces de partage adaptés au contexte sanitaire, de temps de méditation et de ressourcements.

En cette période de Noël et de fin d’année pleine d’incertitudes et de solitudes, il s’agit de sauver, ensemble, le sens des solidarités, le sens de la dignité humaine, la fraternité, la sororité et cette espérance en un monde plus juste et plus humble, dont nos traditions religieuses nous demandent d’être porteuses et porteurs.

Que le passage prochain à l’an neuf nous soit donné comme la chance de vivre une transition en profondeur sur tous les plans : individuel et collectif, culturel et spirituel, économique et écologique. Nous croyons en un Dieu de bénédiction et demandons Sa bénédiction pour notre canton, pour notre pays comme pour notre monde.

EERV (Eglise évangélique réformée du Canton de Vaud)

FEDEC-VD (Eglise catholique romaine dans le canton de Vaud)

CILV (Communauté israélite de Lausanne et du Canton de Vaud)

UVAM (Union vaudoise des associations musulmanes)

FEV (Fédération évangélique vaudoise)

FACCV (Fédération des Eglises Anglicanes et Catholique-Chrétienne dans le canton de Vaud)

Personnes de contact pour la Plateforme interreligieuse :

Michel Racloz, 079 724 75 06, délégué du vicaire épiscopal LGF, Eglise catholique romaine dans le canton de Vaud

Jean-Baptiste Lipp, 079 679 23 46, pasteur et membre du Conseil synodal, EERV

Attentat à Nice : communiqué de solidarité

Lausanne, le 3 novembre 2020 – La CILV souhaite exprimer toute notre solidarité envers nos frères et soeurs catholiques qui ont été attaqués et assassinés dans leur lieu de prière.

Nous prions pour un avenir meilleur, empreint de solidarité humaine entre toutes les ethnies et religions.

Nous leur adressons notre profonde sympathie et nos sincères condoléances.

Eliezer Shai Di Martino, Rabbin Alain Schauder, Président Yannick Cohen, Secrétaire général

La paix dans le monde et pour l’humanité

Lausanne, le 31 octobre 2020 – Il nous faut être ébranlé-e-s quelquefois pour revenir à des questions primordiales. Celle de la paix et surtout du maintien de la Paix en est une.

Des meurtres, quasi symboliques, perpétrés par des individus, au cœur malade, sont venus assombrir non seulement notre raison mais notre âme. 

Hier était encore un de ces jours de ténèbres, où le sang a coulé dans l’absurdité et l’horreur la plus dramatique à Nice, au sein d’une Église, la Basilique Notre Dame.

Aussi nous, l’UVAM et l’ensemble de ses associations membres, faisons part à tous les Chrétiens de France, de Suisse, et de partout dans le monde, de nos profondes condoléances et de nos profonds sentiments de tristesse et de solidarité devant ces assassinats.

Nous souffrons de cette image souillée qui a attristé nos cœurs et encore jeté un discrédit sur l’ensemble d’une communauté.

Pour nous, croyants d’une religion-spiritualité musulmane, nul ne s’empare de la vie d’innocents.

Pour nous croyants, nul ne souille les maisons de Dieu d’aucune religion par des crimes odieux et ni n’en trouble la paix et la sérénité.

Avec les Chrétiens, c’est la fraternité qui nous unit dans le respect le plus total de la liberté de croyance. C’est cette fraternité que nous souhaitons et que nous construisons dans le respect de chacune de nos confessions et dans l’édification d’un vivre ensemble partagé.

Toute vie est sacrée ; la vie de tout individu, quelle que soit sa croyance religieuse ou son absence de croyance.

Hier était l’anniversaire du Prophète Mohammed, pour qui les musulmans ont un grand amour, mais un amour qui ne tombe ni dans la violence ni dans l’injustice. Car ce genre d’amour, le Prophète ne l’accepterait pas de nous.

Nous devons revenir au sacré ! Si une vie, quelle qu’elle soit, est sacrée, personne n’a le droit de la prendre.

Nous, l’UVAM et l’ensemble de ses associations membres, réitérons nos condoléances et notre volonté de construire et de maintenir la Paix pour vivre un avenir où la fraternité entre les religions et les hommes sera maître et bâtira un avenir heureux dans la Paix pour l’Humanité.

Sandrine Ruiz, Présidente de l’UVAM

Pour un vivre ensemble différent et entretenu

Lausanne, le 24 mars 2020 – La population vivant dans le canton de Vaud est, à ce jour, l’une des plus touchées en Suisse par la pandémie du coronavirus. Pas un jour ne passe sans qu’une nouvelle mesure de sécurité sanitaire et un appel à la responsabilité solidaire ne soient édictés par notre gouvernement cantonal ou notre gouvernement fédéral pour juguler le coronavirus. C’est pourquoi, nous souhaitons vous adresser un message commun, que vous soyez participants ou non de l’une des communautés religieuses que nous représentons.

Le vivre ensemble n’est plus le même, jusqu’à fin avril en tout cas, ni à l’école, ni au travail, ni en société, ni même à la montagne… Nos communautés ont dû renoncer à leurs rassemblements religieux, inventant, elles également, d’autres formes de communication et de communion en leur sein.

Nous avons la conviction que ce ralentissement forcé nous invite à assumer une réflexion, une prière et une action non seulement sur le plan de nos communautés respectives, mais aussi dans nos relations les uns avec les autres, avec nos différences.

Nous croyons que, dans le vaste paysage spirituel et religieux qui est devenu le nôtre, chacune de nos religions doit puiser dans ses textes, ses rites et ses prières, des trésors qui puissent être au service de tous pour la paix et la confiance dans les forces de la Vie.

Plus que jamais, le coronavirus nous fait prendre conscience que l’humanité est une et que pour les croyants, la terre lui est confiée par Dieu. Dans chacune de nos religions, nous pouvons entendre des appels à la justice, à la paix, à la préservation de la création. Des appels à la prière, à la solidarité et au changement personnel, collectif et global !

Nous nous engageons à continuer de nous rapprocher les uns des autres. Car nous vivons sur la même planète, fréquentons les mêmes immeubles, lieux de travail, les mêmes écoles, les mêmes hôpitaux.

Qu’aurons-nous appris, dans quelques semaines, de cette période inédite d’un vivre ensemble à distance, mais si intense ? Comment aborderons-nous la date symbolique du 16 mai : Journée Internationale du Vivre Ensemble dans la Paix

Nous voulons croire que cette période de grave crise pourra générer, avec l’aide de Dieu, et celle de chaque personne de bonne volonté, des relations horizontales et verticales nouvelles. Nous voulons apprendre les uns des autres, indépendamment de toute appartenance religieuse. Aidons-nous les uns les autres. Prions les uns pour les autres. Soyons reconnaissants pour celles et ceux qui s’engagent pour soigner et pour combattre ce virus et ses conséquences. Contribuons au bien de tous !

Contacts : 

Michel Racloz, Eglise catholique, tél. 079 724 75 06

Jean-Baptiste Lipp, Eglise réformée, tél. 079 679 23 46

coordination@interreligieux-vaud.ch

Fusillade dans une synagogue aux Etats-Unis

Lausanne, le 29 avril 2019 – Nous assistons de manière malheureusement trop fréquente à des actes de violence envers des communautés religieuses perpétrés par des personnes se réclamant d’une autre obédience religieuse. Après les musulmans de Nouvelle-Zélande et les chrétiens du Sri Lanka, ce sont maintenant les Juifs de Californie qui ont été blessés et…

Attentats au Sri Lanka

Lausanne, le 24 avril 2019 – La Plateforme interreligieuse du Canton de Vaud condamne fermement les attentats dramatiques perpétrés au Sri Lanka dimanche dernier et exprime sa sincère compassion pour les victimes et leurs familles, et en particulier à la Communauté tamoule qui célèbre habituellement à la basilique Notre-Dame de Lausanne. Elle réitère son espoir…

Création d’une plateforme interreligieuse vaudoise

Lausanne, le 24 janvier 2019 – Les acteurs des principales religions et confessions du Canton créent ensemble un lieu de partage et de concertation. Cette plateforme institutionnelle regroupe les autorités de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV), de l’Eglise catholique romaine dans le canton de Vaud (FEDEC- VD), de la Communauté israélite de…

Attentats de Christchurch

Lausanne, le 18 mars 2019 – La Plateforme institutionnelle interreligieuse vaudoise condamne les attentats terroristes de ce jour contre deux mosquées de la ville de Christchurch en Nouvelle-Zélande. Elle exprime ses condoléances aux familles des victimes et son soutien au peuple néo-zélandais attaché au respect des diversités et à l’accueil de tous. Les Eglises et…